Mon Algérie, Algérie mon amour, ma mère
rideau

A leur arrivée en France les pieds-noirs avaient beaucoup trop à faire, il leur fallait vivre et survivre, certains diront plus tard faire surface. Puis on se met à écrire, pour soi, comme si on écrivait sans souci d'être jamais lu, pour les enfants, afin qu'ils sachent. Certains reviennent sur le passé, indiquant ce qu'il aurait fallu faire ou ne pas faire, inventant des solutions miracles, persuadés que la solution choisie était la pire de toutes. Les titres de leurs livres traduisent leur désarroi, leur colère, leur douleur. On les écoute, comme une litanie: Sous les soleils qui ne brilleront plus; La Révolte; Cette haine qui ressemble à l'amour; L'Eté fracassé; Le Cri retenu; Bab-el-Oued retrouvé; L'Agonie d'Oran; Le soleil ne chauffe que les vivants; Bône, tu te rappelles ?; Et qu'ils m'accueillent avec des cris de haine ! ; Hier est proche d'aujoud'hui; Derrière nous, la rue d'Isly... On évoque aussi, plus précisément, le pays, on le revendique: Mon Algérie; Algérie, ma source et mon soleil; Inoubliable Algérie; L'Algérie des souvenirs; Algérie mon amour; Algérie ma mère. Et puis, comme un rideau que l'on baisse sur une tragédie, L'Office des ténèbres. Des titres, pris au hasard parmi plusieurs centaines, et qui chacun a sa signification, un écho.

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Exode des Pieds-Noirs